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Notre position est de défendre la vérité

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f0032537Le 2 février, le procès correspondant à l'action intentée contre la Banque nationale et la République de Cuba devant la Haute Cour de Londres s'est achevé. Entre mercredi et jeudi, les derniers mémoires des avocats de chaque partie ont été présentés, en présence de notre ministre de la Justice Oscar Manuel Silvera Martinez. Une fois les audiences terminées, il a eu l’amabilité de répondre à quelques questions.

- Pourquoi avez-vous jugé important de venir à Londres ?

- L'État cubain a été poursuivi devant la Haute Cour de Londres. J'ai présidé un système de travail pour défendre la position de la Banque nationale et de l'État, composé d'avocats prestigieux et de représentants des institutions en charge de ces questions. Vous n'êtes pas sans savoir que le procès qui a examiné les preuves a eu lieu pendant ces deux semaines. En raison de l'importance de l'affaire et de la transparence de la position que nous défendons, nous avons décidé d'être présents au Tribunal. En raison de contraintes professionnelles, je n'ai pas pu être physiquement présent durant toutes les journées, mais heureusement, nous avons pu assister aux plaidoiries de nos avocats.

- Quelle est votre perception du déroulement du procès ?

- Depuis La Havane dans la première phase, et ici par la suite, nous avons été tenus informés en permanence de l'évolution du procès. L'horaire prévu a été respecté.

Je tiens à souligner le sérieux et le strict respect des règles de la part de la Cour britannique et de ses autorités dans l'organisation de chacun des moments du procès. Plusieurs témoins proposés par nos avocats ont comparu depuis La Havane en temps réel, et je tiens également à souligner l'organisation qui a permis de respecter les protocoles technologiques et juridiques exigés par la Cour britannique.

-Y a-t-il eu des révélations substantielles ayant modifié la position de la bnc et de Cuba ?

- Non. Notre position reste la même. Comme nous l'avons toujours affirmé : le crf est un fonds vautour, il n'est pas notre créancier et ne l'a jamais été. Ce que le crf a fait, c'est essayer de s'approprier de positions de la dette cubaine par des actes illicites. Le déroulement des audiences pendant toutes ces journées ne change rien à ce qui précède.

Il existe même des preuves, des documents qui ont été présentés au cours du procès, qui démontrent que le fonds vautour, intentionnellement, à un moment aussi délicat que le passage de l'ouragan Irma, a essayé de faire pression sur Cuba pour obtenir le paiement d'une dette dont ils ne sont pas les détenteurs et, en outre, pour établir cette créance légale. Ensuite, en cas de décision défavorable présumée en notre faveur, il tenterait d'empêcher la libre circulation des fonds à destination et en provenance de Cuba, et bloquerait ainsi efficacement l'accès du pays aux marchés financiers internationaux.

- De fausses informations sur le procès et des attaques médiatiques ont été diffusées. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

- Ces médias de fausses informations mentent et trompent l’opinion publique et sont bien loin de la raison. S'ils avaient raison, ils seraient objectifs. Ce qu'ils ont essayé de faire, c'est de discréditer le pays en se basant sur une procédure judiciaire qui, comme il a été souligné, est de nature commerciale. Certains d'entre eux ont violé les règles de la Cour, avec un comportement illégal qui a été remarqué et signalé à la police par la Cour elle-même.

Une enquête est actuellement en cours. Ils ont même, en contournant les règles de la liberté d'expression, mis l'accent sur l'attaque, la menace, la diffamation et le harcèlement de nos avocats et de la délégation cubaine présente ici à Londres.

- Au fait, Monsieur le Ministre, quelle est la composition de l'équipe de défense de Cuba ?

- Nous avons structuré notre stratégie de défense en faisant appel aux services juridiques d'un cabinet d'avocats international de premier plan en Amérique latine, chargé de coordonner les actions par l'intermédiaire des barristers et des solicitors requis par le droit anglais.

Tous nos avocats jouissent d'un prestige professionnel reconnu et ont été engagés pour faire face à un processus juridique très complexe en matière de litiges financiers, commerciaux et internationaux.

Les avocats ont travaillé avec professionnalisme, éthique et rigueur juridique, ce pour quoi nous leur ratifions notre soutien et notre confiance. De par leur devoir professionnel, ils ont rempli leur mission de nous défendre dans un processus complexe et de longue haleine.

- Maintenant que le procès est terminé, que va-t-il se passer ?

- Une fois que toutes les preuves ont été recueillies, les avocats des parties ont présenté leurs arguments finaux devant le juge, dans lesquels ils ont exposé les preuves et les arguments juridiques qui soutiennent les positions de chaque partie. Désormais, il appartient à la Cour de rendre un arrêt, qui sera produit en fonction du flux des affaires dont la Cour sera saisie. La pratique de cet organe est que le jugement n'est pas rendu immédiatement. Pour conclure, je réaffirme que notre position est de défendre la vérité.