Le système de contrôle de la gestion de l'économie a besoin d'une approche plus intégrée et plus participative
- Écrit par Carmen Maturell Senon
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Photo: José Manuel CorreaMiguel Diaz-Canel a souligné la nécessité d'une communication efficace, afin que les mesures, les effets et les risques soient compris par la population. Les niveaux de production sont insuffisants pour couvrir la totalité de la demande pour le panier familial budgétisé.
Établir des relations appropriées entre les secteurs étatique et non étatique, et inclure ce dernier dans le Plan de développement économique et social, « parce qu'ils ne peuvent pas être séparés », ainsi que promouvoir la transformation numérique pour améliorer les capacités du ministère de l’Économie et de la Planification (MEP), doivent être les lignes directrices de cette année, a déclaré Miguel Diaz-Canel Bermudez, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République.
Lors de la réunion de bilan annuel du MEP, le président a souligné l'importance d'intégrer les piliers de la gestion gouvernementale au ministère.
À cette fin, a-t-il ajouté, il est essentiel d'établir des mesures compensatoires, d'encourager la recherche de financements, ainsi que d'inclure les éléments de l'économie circulaire, tellement nécessaire en ce moment.
Alors que nous sommes plongés dans un scénario d'économie de guerre, le président a souligné l'importance de s'assurer, par le biais d’une communication efficace, que les mesures, les effets et les risques soient compris par la population.
LES VICISSITUDES DE L'ÉCONOMIE
Selon les informations fournies sur les résultats du travail pour l'année 2024, 87 MPME (micros, petites et moyennes entreprises) et 32 entreprises filiales ont été créées.
Cependant, les effets attendus des mesures économiques conçues n'ont pas été atteints : les recettes en devises révèlent un comportement défavorable, les niveaux de production sont insuffisants pour couvrir la demande du panier de la ménagère subventionné et l'activité industrielle est marquée par le manque de financement.
À cet égard, Manuel Marrero Cruz, membre du Bureau politique du Comité central du Parti et Premier ministre, a déclaré qu'il était nécessaire d'agir en fonction de cette situation complexe, car les résultats montrent que l'économie est en décroissance et que l’on ne parvient pas à la relancer.
Pour ce faire, il convient de redéfinir la manière de contrôler la progression de l'économie et de maximiser ce qui peut être fait. En outre, le programme du gouvernement doit être conforme aux macro-programmes et au Plan national de l’Économie, ce qui a un effet transversal sur tous les processus, a-t-il ajouté.
À propos de la décentralisation des compétences, elle doit être dirigée depuis le niveau national, ainsi que depuis le niveau provincial jusqu'aux municipalités, et dans ce sens, il faut renforcer les cadres et la structure, a-t-il déclaré.
PROJECTIONS POUR 2025
Compte tenu des résultats évalués, Joaquin Alonso Vazquez, ministre de l'Économie et de la Planification, a expliqué que pour cette année, les schémas de financement en devises étrangères seront supervisés, ainsi que l'augmentation de la production.
Par ailleurs, il sera procédé à la mise en œuvre et à l’impulsion des fonctions et des facultés des municipalités. Dans ce cadre, a-t-il dit, il faut continuer à créer des systèmes agro-industriels municipaux.
Il a souligné la nécessité de transformer le système de contrôle pour la gestion de l'économie, avec une approche plus intégrée et participative, ainsi que de renforcer et d'améliorer la qualité des contrôles internes et des investissements qui ont le plus d'impact sur la population.
Il est prévu d’avancer dans la transformation intégrale de l'entreprise d'État socialiste et dans son lien avec les acteurs économiques, et d’encourager la création de MPME, en mettant l'accent sur les entreprises de haute technologie, a ajouté le ministre.
La réunion s'est déroulée en présence de Jorge Luis Broche Lorenzo, membre du Secrétariat du Comité central du Parti et chef du Département économique et productif, et du vice-Premier ministre, Ricardo Cabrisas Ruiz. (Source : Granma)