Des solutions complexes en vue du redressement du Système électrique
- Écrit par Redacción ¡ahora!
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En janvier 2026, 1115 mégawatts d'énergie solaire photovoltaïque seront installés. Photo: Ricardo López HeviaDes travaux sont en cours pour réduire le nombre d'heures pendant lesquelles le service d'électricité sera perturbé pendant l'été.
La fourniture d'électricité à Cuba traverse une période extrêmement complexe, avec des coupures de courant très prolongées et des pertes quotidiennes de plus de 1 600 mégawatts (MW) aux heures de pointe de la nuit.
À cela s'ajoute le mécontentement de la population, dû au manque d’uniformité dans la rotation des circuits ou dans la planification des coupures, si l'on compare certaines provinces à d'autres.
Malgré la crise prolongée, l'État et le gouvernement cubains travaillent à une stratégie visant à réduire progressivement l'impact sur la fourniture d’électricité.
À court terme, cela implique des affectations, dues à l’arrêt de certaines unités thermiques afin de respecter leur calendrier de maintenance et au manque de combustible, a déclaré Argelio Jesus Abad Vigoa, premier vice-ministre de l'Énergie et des Mines (Minem).
STRATÉGIE DE REDRESSEMENT DU SYSTÈME ÉLECTRIQUE
Lazaro Guerra Hernandez, directeur du Service électrique du Minem, a précisé que la stratégie adoptée tient compte de toutes les technologies de production.
Même si les parcs solaires photovoltaïques sont loin d'être le pilier le plus important, ils présentent des avantages tels que la rapidité de leur mise en place et leur fonctionnement sans nécessité de combustible.
Toutefois, lorsque le projet solaire photovoltaïque de 2 000 MW sera achevé, son apport total sera inférieur à la capacité thermique perdue entre 2019 et 2024. C'est pourquoi un travail important s’impose sur les centrales thermoélectriques (CTE), a-t-il déclaré.
Aujourd'hui, 15 unités sont en fonctionnement, a indiqué Abad Vigoa, et pour l'instant, seule la réparation de la centrale de Tallapiedra à La Havane, qui est hors service en raison d'une défaillance technique, n'a pas été programmée.
En revanche, il est prévu de remettre en route les blocs des CTE Felton 2, Mariel 7, Nuevitas 4 et Renté 4, et d'incorporer ainsi 550 MW à la production thermique.
Il a également signalé la fin de la maintenance totale de la turbine – réparée pour la dernière fois il y a 14 ans –, du générateur et d'autres éléments de l'unité 3 de la CTE Carlos Manuel de Céspedes à Cienfuegos, les travaux sur la chaudière étant toujours en cours.
Son économiseur, utilisé depuis cinq décennies, a provoqué les deux dernières pannes, après sa remise en marche, parce que les tubes, endommagés par la chaleur, s’effondrent, a-t-il expliqué.
L'unité 4 fait l'objet d'une maintenance totale sur la chaudière, la turbine, le générateur et d'autres composants. Les forces de cette centrale thermoélectrique traditionnelle présentent un niveau technique et une expérience élevés, avec une culture de travail différente, héritée de l'installation de sa technologie japonaise. Nous considérons le travail qui y a été effectué comme positif, a déclaré le premier vice-ministre du Minem.
Guerra Hernandez a précisé que les chaudières des unités 6 de Mariel, 2 de Santa Cruz del Norte et 5 de Renté sont en cours d'entretien, tandis que les moteurs 3 de Santa Cruz del Norte et 5 de Nuevitas font l'objet d'une maintenance légère. Prochainement, les CTE Antonio Guiteras et Felton 1 feront l'objet de légers travaux afin de réduire les risques de pannes en prévision de l'été. La première pourrait être arrêtée à la fin de l'année, pour une maintenance générale, a-t-il ajouté.
Actuellement, la demande nocturne est presque égale à la demande diurne, avec plus de 3 000 mw, a-t-il dit.
Il a précisé que le pays compte environ 1 993 MW d'électricité d'origine thermique et on estime pour le mois de juillet une disponibilité de 1 120 mw, augmentée en août à 1 160, a déclaré le directeur de l'électricité du Minem.
AUTRES SOLUTIONS DE PRODUCTION
À la fin du mois d'avril, le pays disposait de 1 020 mw d'énergie en production distribuée, dont environ 200 ont été récupérés à ce jour en 2025, a-t-il expliqué.
Il a ajouté que le combustible continue d'être l'une des principales causes de panne et un facteur de risque. 238 000 tonnes de combustible sont presque garanties et 40 000 tonnes supplémentaires sont en cours de gestion.
Quant à la centrale Energas Varadero, le moteur à gaz 3 et le moteur à vapeur 4 sont hors service. Leur réparation est prévue pour le mois de juin et ils seront incorporés au service en juillet.
Plusieurs actions dans les puits de gaz de Boca de Jaruco sont prévues pour atteindre 2,3 millions de mètres cubes par jour, et ainsi être en mesure de fournir 8,3 gigawattheures (gwh), a-t-il dit.
Pour la période estivale, l'objectif principal est de réduire l'impact moyen à quatre heures par jour et par client, en augmentant la production de 13 gwh et en contrôlant la croissance de la consommation.
Le directeur adjoint de l'Union pétrolière de Cuba, Irenaldo Pérez Cardoso, a assuré que les conditions logistiques pour le déchargement d'un navire de gaz de pétrole liquéfié (GPL) étaient réunies. Il reste à compléter les fonds pour son paiement, ce qui est en cours actuellement.
Abad Vigoa a souligné que le manque de GPL ajoute, en moyenne, 1 gwh pour la cuisson des aliments. Les pannes d'électricité augmentent également la consommation, en raison du facteur de coïncidence, c'est-à-dire de la connexion de plusieurs appareils en même temps.
Lorsque ceux-ci s'allument, ils génèrent un pic de courant 15 fois supérieur à leur consommation normale. Les températures élevées entraînent également une utilisation plus longue des dispositifs de refroidissement et de climatisation, a-t-il ajouté.
De 2018 à 2024, l'île a importé plus de 17 millions d'appareils électroménagers et d'autres dispositifs nécessitant de l'électricité, tels que des motos, des réfrigérateurs et des congélateurs, ce qui entraîne une augmentation soutenue de la demande, a-t-il déclaré.
Cette situation a entraîné l'incendie de nombreux transformateurs. En une seule journée de la semaine dernière, dix transformateurs sont tombés en panne dans la seule capitale, a indiqué Abad Vigoa.
Mi si les deux usines qui ont été créées, et une autre qui ouvrira le 22 mai à Villa Clara, disposent du matériel de rechange, c'est insuffisant pour remplacer tous les transformateurs endommagés.
Le premier vice-ministre du Minem a fait allusion à un risque latent de retrait des centrales thermoélectriques flottantes, équivalant à quelque 400 MW, étant donné les difficultés à honorer les engagements monétaires pris, alors qu’un navire contenant des lubrifiants pour ces dernières arrivera bientôt.
En outre, des pays d'Amérique du Sud comme l'Équateur sont intéressés par l'achat de production flottante pour pallier la paralysie de leurs centrales hydroélectriques, en raison du manque d'eau, a-t-il ajouté.
REPRISE À MOYEN TERME
La reprise de Felton 2 est prévue à moyen terme. En effet, la production nationale garantit les poutres pour la reconstruction de la structure métallique, lesquelles sont fabriquées à Las Tunas et seront assemblées à partir de juin, par des ouvriers du ministère de la Construction.
De plus, des financements sont en cours de négociation pour importer des agrégats et des ressources métalliques qui permettront de les produire à Cuba.
Avec tous ces éléments, dont un investissement de pas moins de 70 millions de dollars, la réparation de la Felton 2 prendrait environ deux ans et demi.
Quant aux parcs solaires photovoltaïques, il a indiqué que 51 devraient être synchronisés d'ici janvier 2026, avec une contribution totale de 1.115 mw. Quatre nouveaux seront inaugurés ce mois-ci, et cinq en juin, pour une puissance totale de 631 mw et 740 mw respectivement.
L'énergie produite sur chacun de ces sites équivaut à leur puissance installée, multipliée par environ cinq heures, a-t-il précisé.
En général, les parcs fournissent entre 70 et 75 % de leur capacité, en raison de l'obstruction des nuages et d'autres raisons, a indiqué Guerra Hernandez. Cette énergie ne doit pas être comparée à l'énergie thermique, car la première varie alors que la seconde est stable.
L'un des problèmes de cette source, lorsque sa présence dans le système électrique national (SEN) augmentera, sera son incidence sur les variations de fréquence, capable de déconnecter d'autres unités.
La solution est d'installer 200 mw d'accumulation, pour compenser la différence de fluctuations. Lorsque nous atteindrons un scénario d'énergie solaire suffisante, une partie de celle-ci pourra être réservée à d'autres horaires, a déclaré le premier vice-ministre du ministère de l'Énergie et des mines.
Les parcs n’ont pas la possibilité de provoquer un démarrage en noir dans d'autres unités parce qu'ils ont un caractère de suivi et non de formation. Toutefois, des essais sont en cours pour établir des micro-systèmes hybrides entre des moteurs de production distribuée et une petite partie de la capacité d'un parc éolien. Pour l'instant, dans le cas d'un éventuel arrêt total du Système électrique national (SEN), il est indiqué d'ouvrir tous les parcs solaires photovoltaïques car ils le rendent plus instable, a déclaré Guerra Hernandez. (Source : Granma)
