Quelles sont les particularités des plus grands parcs éoliens de Cuba ?
- Écrit par Leidys Maria Labrador Herrera
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L'ingénieur Delisse Moreno Garcia, directrice générale de la Société des projets d'ingénierie et d'électricité, a fait part de plusieurs détails de ce travail à Granma International.
« Notre entreprise a commencé sa formation dès le début de la conception de la politique des énergies renouvelables, en particulier celle des techniciens, aussi bien à Cuba qu’à l'étranger.
« C'est la première fois que nous réalisons un projet de ce type, parce que nous avons une série de parcs de test, mais avec des dimensions beaucoup plus petites que celles sur lesquelles nous travaillons actuellement ici. Ces parcs diffèrent également dans le processus de construction. L'installation d'équipements modernes ayant des dimensions aussi grandes impose de nouvelles pratiques lors de la construction, du montage, de leur emplacement sur le terra
in, même lors des connexions électriques. Tous les procédés associés à ces éoliennes présentent des changements significatifs, nous avons donc dû faire des études et réaliser plusieurs projets de test avant de nous attaquer aux originaux. »
Mais les complexités ne se présentent pas seulement au niveau des éoliennes, parce que, selon l'ingénieur, la sous-station chargée d’évacuer l'énergie produite est couplée aux parcs, si bien qu’elle est grande, complexe et moderne pour notre système. « Je pense que le plus important, ce sont les bienfaits que procure ce projet, non seulement pour les habitants de Las Tunas, mais aussi pour renforcer le Système électro-énergétique national », a-t-elle ajouté.
À NE PAS NÉGLIGER
Ces dernières années, plusieurs modèles d'éoliennes se sont positionnés sur le marché, et une étude superficielle dans le réseau des réseaux permet d'observer, y compris, des conceptions innovantes qui se démarquent de l'image traditionnelle que nous nous en
Cependant, ce qui est essentiel en ce sens, c'est que le choix de l'équipement corresponde à certains paramètres de la zone où il sera situé, parmi lesquels figurent, logiquement, la vitesse du vent et les conditions climatiques régnantes.
Le choix des équipements qui seront installés dans les parcs de Las Tunas a pris en considération ces aspects, comme le fait remarquer le directeur de l’unité des entreprises de base des énergies renouvelables, placée sous la tutelle de l’Entreprise d'ingénierie et de projets d'électricité, l'ingénieur Yadiel Martinez Rodriguez.
« La première chose que nous faisons est une étude du vent afin de pouvoir déterminer les ressources éoliennes de la région et choisir le projet qui convient, parmi les types d'éoliennes existantes sur le marché. Au moment de la conception du premier projet La Herradura, les équipements les plus consolidées étaient les 1,5 MW. Lors de l'étude du projet La Herradura 2, la même procédure est effectuée et, dans ce cas, les machines de 2.5 étaient les plus utilisées et il a donc été décidé de miser sur cette puissance pour le second parc.
« Différentes machines sont utilisées en fonction de la vitesse du vent mesurée dans chaque zone. La hauteur du moyeu ou la taille du rotor est l'un des facteurs qui influencent ce phénomène. Aujourd'hui dans le monde on utilise des machines de 3 MW à des hauteurs plus élevées et expérimentalement certains de quatre et cinq dans une optique d’efficience énergétique. Pour en revenir aux projets de La Herradura, on peut affirmer qu'en raison de la vitesse moyenne du vent de cette zone, qui est de huit mètres par seconde, les machines qui seront installées permettront une utilisation optimale. »
La possibilité réelle que des tempêtes tropicales et des cyclones frappent le pays est un aspect qui est constamment pris en compte dans tous les plans stratégiques de notre pays, et la construction de parcs éoliens ne fait pas exception. Martinez Rodriguez a également évoqué cette question.
« Le processus de sélection passe par la puissance, mais à l'intérieur de cette même règle figure ce qu'on appelle la classe de la machine. Dans ce cas, on peut parler de classe 1, 2, 3 et de classe S (spéciale), cette classification est ce qui définit la force des vents extrêmes qui peuvent supporter une éolienne.
« Dans le cas de Cuba, pays fréquemment touché par des phénomènes tropicaux, on a choisi la classe 2 pour la zone est de l’Île et la classe 1 ou S est recommandée pour la zone occidentale. Il s'agit de supporter un ouragan de catégorie 4 sans endommager les machines. Il convient également de noter que les machines disposent d'un système d'orientation et d'autres procédures pour se protéger en cas d'ouragan.
« Une fois la tempête passée, si l'éolienne n'a subi aucun type de dommage, il suffit qu’il y ait de l’électricité afin qu’elles puissent se synchroniser et commencer à produire. Les éoliennes ont obligatoirement besoin de la référence du réseau électrique pour pouvoir le faire, mais elles n’ont pas besoin, par exemple, comme thermoélectrique, d’un temps préalable pour pouvoir commencer à produire de l’électricité. La référence et le vent leur suffisent pour se mettre automatiquement à produire. »
LE VENT : UN ALLIÉ POUR L'AVENIR
Un dicton populaire dit que le soleil se lève pour tout le monde, et sur le sujet qui nous occupe on pourrait dire que le vent souffle aussi sans distinction. C'est une ressource naturelle inépuisable. Elle est certes capable de provoquer des destructions, mais elle peut aussi servir à créer quelque chose d'aussi précieux que l'électricité.
Lorsque les pales des éoliennes de Las Tunas nord commenceront à tourner, le Système électro-énergétique national recevra une injection de plus de cent mégawatts. Les nouvelles selon lesquelles des investissements similaires seront réalisés dans le pays sont donc encourageantes. Cuba se tourne vers un avenir d'énergie propre, économiquement plus rentable, et qui n'a qu'un seul objectif : le développement durable. /Granma