Cuba reste à l'affût de la variole du singe
- Écrit par Lourdes Pichs Rodríguez
- Published in Santé
- Hits: 1028
Cuba travaille à l'élaboration d'un protocole de diagnostic et de traitement de la variole du singe, tout en renforçant la surveillance des frontières. Cette maladie a déjà touché près de 200 personnes dans une quinzaine de pays, selon les autorités sanitaires et épidémiologiques du pays.
Au début de la semaine dernière, le Dr Francisco Durán García, directeur national de l'épidémiologie au ministère de la santé publique, lors de son habituelle apparition du lundi, a confirmé que jusqu'à présent, aucun cas de cette maladie systémique, causée par un virus, n'a été enregistré sur l'île. Toutefois, des patients ont été détectés au Royaume-Uni, en Italie, en France, en Allemagne, au Portugal, en Belgique et en Espagne, les pays les plus touchés, ainsi que dans d'autres pays européens.
Face à cette menace, le système sanitaire cubain renforce les protocoles de surveillance épidémiologique dans les aéroports, les ports et les marinas, avec un intérêt marqué pour les voyageurs en provenance des pays où des cas ont été diagnostiqués jusqu'à présent.
Les symptômes les plus récurrents de cette maladie, dont la période d'incubation est de six à 13 jours, sont: fièvre, frissons, maux de tête, douleurs dorsales et musculaires, ganglions lymphatiques gonflés et proéminents et lésions cutanées qui apparaissent généralement par éruptions sur tout le corps, y compris la bouche, les organes génitaux et les yeux.
L'éruption commence généralement le premier ou le troisième jour après l'apparition de la fièvre. Elle peut être plate ou légèrement surélevée, remplie d'un liquide clair ou jaunâtre, qui se recouvre ensuite de croûtes, sèche et tombe.
Selon les experts, la variole du singe (une zoonose virale) se transmet de l'animal à l'homme, mais aussi d'une personne à l'autre, ainsi que par contact avec des objets, du linge personnel ou de lit, des serviettes et autres articles de patients infectés.
Selon les spécialistes, ce virus se transmet également par la salive, d'une femme enceinte à son fetus par le biais du placenta et par le contact peau à peau entre la mère et le bébé.
En raison des risques de cette maladie, une fois qu'une personne est infectée, il est recommandé qu'elle reste en isolement pendant au moins 21 jours pour éviter de transmettre le virus, qui est très contagieux et qui, par exemple, a des taux de mortalité très élevés, comme en Afrique entre 4 et 22 %, selon Enrique Pérez, conseiller en prévention et contrôle des maladies à l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS).
