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Le « nouveau » mémorandum de Trump viole les droits de toute une nation

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Tumba el bloqueoCe mémorandum ne fait que « renforcer l'agression et le blocus économique qui punit tout le peuple cubain et constitue le principal obstacle à notre développement ». Photo: Granma Archive

« Grâce au leadership du président, les États-Unis s'engagent à promouvoir la liberté et la prospérité à Cuba. Qu'il n'y ait aucun doute : sous la direction du président Trump, nous demanderons des comptes au régime cubain illégitime et nous soutiendrons le peuple cubain dans sa quête de liberté et de justice », a déclaré le secrétaire d'État étasunien, Marco Rubio.

Les « éloges » de Rubio ont suivi l'annonce faite le 30 juin selon laquelle « Donald Trump rétablit sa politique de dureté envers le régime cubain ». Quand l'administration actuelle, ou la précédente, ou la première de Trump, ou l'une des 12 qui se sont succédé à la Maison Blanche depuis 1959, a-t-elle abandonné cette politique de dureté ?

Rien de nouveau dans le dernier document sur Cuba, signé le 30 juin par le grand manitou de l'empire. Ses directives sont : liberté pour le peuple, démocratie, respect des droits de l'Homme et de la dignité humaine, et protection des dissidents et des « manifestants pacifiques ». Il interdit légalement le tourisme étasunien sur l'Île, soutient le blocus économique, commercial et financier, empêche le rétablissement de la politique « pieds mouillés, pieds secs », restreint les transactions financières avec Cuba et attribue au « dévoué » Rubio le pouvoir d'identifier toute entité qui serait sous le contrôle ou agirait pour le compte ou au nom d'entreprises cubaines, ainsi que de réglementer ses transactions financières.

À propos des voyages universitaires ou autres, il stipule que les voyageurs doivent « participer à un programme d'activités à temps plein qui améliore le contact avec le peuple cubain, renforce la société civile et favorise l'indépendance du peuple vis-à-vis des autorités ».

Il annonce l'ajustement de la réglementation qui définit le terme de « fonctionnaire interdit du gouvernement cubain », dans lequel sont inclus les ministres et les vice-ministres, les membres du Conseil d'État et du Conseil des ministres, les membres et employés de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire, les employés du Minint et du Minfar, les dirigeants de la CTC, les membres et employés du Tribunal suprême national ; les directeurs, sous-directeurs et supérieurs de tous les organismes publics cubains ; les rédacteurs en chef, éditeurs et sous-directeurs des organisations et programmes des médias d'État cubains.

Qui veulent-ils tromper ? Le peuple cubain subit tout cela depuis plus de 60 ans. Le « tout nouveau » mémorandum devrait préciser qu'il est identique à celui de Lester Mallory, en 1960, qui ordonnait de semer le chaos et le désespoir. Aujourd'hui, il le fait en poursuivant chaque transaction cubaine à travers le monde, en s'attaquant à toute source d'approvisionnement en carburant pour Cuba, dans le but de lui ôter toute possibilité d’action. Il devrait dire qu'il est responsable des coupures d'électricité, de la spéculation financière qui a créé l'inflation dans notre économie, et de la situation précaire des transports.

Il devrait dire aussi que l'inscription de Cuba sur la liste fallacieuse des pays soutenant le terrorisme fait partie de cette stratégie visant à l'isoler, à restreindre son commerce, dans le but de présenter l’Île comme un État défaillant.

De quelle liberté peut bien parler un gouvernement qui a maintenu des prisons secrètes, où il enferme n'importe qui pour n'importe quoi, sans aucune protection juridique, simplement parce qu'il ne se conforme pas à ses stratégies de domination, ou parce que, dans son approche néofasciste, il le considère comme inférieur du fait qu’il est immigrant ?

Est-ce cela la démocratie ? Est-ce de la démocratie que de prendre d’assaut le pouvoir législatif parce qu’on a perdu une élection présidentielle ?

On ne peut pas se vanter de respecter les droits humains et la dignité humaine quand on ordonne de tuer un peuple innocent, avec ses enfants, ses mères, ses personnes âgées, comme à Gaza, pour y installer une Riviera luxueuse.

C’est le gouvernement qui a refusé d’envoyer de l'oxygène, en pleine pandémie de Covid-19, à ce peuple qu'il prétend protéger, qui demande le respect de la dignité humaine ? C’est cela qu’il pense lorsqu'il lance une armée contre son propre peuple pour écraser l'opinion, alors que celui-ci ne demande qu'un traitement humain et juste ?

Bruno Rodriguez Parrilla, membre du Bureau politique et ministre des Relations extérieures de Cuba, a déclaré dans X que ce mémorandum ne fait que « renforcer l'agression et le blocus économique qui punit tout le peuple cubain et constitue le principal obstacle à notre développement. Il s'agit d'un comportement criminel qui viole les droits humains de toute une nation ». (Source : Granma)