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La Révolution n'a pas à avoir honte des problèmes, car elle a pour vocation humaniste de les affronter

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ANPPPlus de 30 programmes sociaux destinés à différents types de vulnérabilités ont été présentés à cette commission. Photo: José Manuel CorreaDiaz-Canel a participé à la session de travail de la commission parlementaire chargée de la jeunesse, de l'enfance et des droits à l’égalité des femmes.

La Révolution cubaine « ne cache pas ses problèmes », elle les affronte avec éthique et justice sociale, y compris dans des circonstances extrêmes, a déclaré Miguel Diaz-Canel Bermudez, Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, lors de la journée de travail de la commission parlementaire chargée de la jeunesse, de l'enfance et de l’égalité des droits de la femme.

Il a souligné que si nous nous étions satisfaits de tout ce qui a été accompli par la Révolution, nous n'aurions pas les progrès que montre aujourd'hui le Programme national pour la promotion de la femme.

Il a déclaré que si l'on peut aujourd'hui parler avec maturité des résultats de ce programme, c'est avant tout parce que nous avons eu le courage de reconnaître que, indépendamment du travail social et de l'émancipation de la femme, mené par la Révolution, nous ne pouvions pas nous en contenter, parce que nous avons reconnu que dans notre société persistaient des problèmes de discrimination, de violence, des comportements patriarcaux, des comportements machistes.

Il a critiqué les discours qui minimisent les efforts du gouvernement pour prendre en charge problèmes sociaux auxquels le peuple est confronté, et il a souligné que la Révolution ne devait pas avoir honte de ces problèmes, car elle a démontré sa vocation humaniste pour les affronter et les résoudre.

S’il n’y a pas de sensibilité, si notre cœur n’est pas touché par les problèmes que nous avons, nons ne trouvons pas l'énergie nécessaire pour y faire face, et encore moins dans des conditions aussi difficiles, aussi dures, où chaque jour, il faut lutter contre le renforcement du blocus et contre la haine avec laquelle nous sommes traités, a-t-il déclaré.

IL FAUT RECONNAÎTRE, AFFRONTER ET RÉSOUDRE LES PROBLÈMES

Selon le président, lorsque nous reconnaissons honnêtement ce qui nous arrive et que nous y faisons face avec un sens de la justice sociale, nous pouvons résoudre les problèmes et trouver des solutions.

Cela contraste fortement, a-t-il dit, avec ce qui s'est passé durant la première journée de travail de cette commission, « lors d'une session au cours de laquelle on analysait comment mieux prendre en charge un phénomène réel et jamais souhaité pour notre société, à savoir l'existence d'expressions de vulnérabilité, de personnes errantes, lesquelles, en fin de compte, sont des expressions qui nous ont conduits aux inégalités sociales et aux problèmes que nous rencontrons dans notre société ».

« Je ne suis pas d'accord avec certains critères qui ont été émis au sein de la commission sur ces problèmes, et je ne serais pas honnête si je ne vous faisais pas part de mes propres critères », a-t-il dit.

Il a déclaré qu'il est très contre-productif d'émettre ce type de critères, précisément lors d'une session de deux commissions de l'Assemblée nationale où l'on reconnaît qu'il existe un projet, un programme, une prise en charge de la part du gouvernement. Vous êtes en train de reconnaître qu'il existe un objectif du Programme de gouvernement visant à résoudre les distorsions que nous avons dans l'économie et à relancer l'économie, lequel a un lien avec le social, a-t-il souligné.

« Si l'on reconnaît que ce problème existe, qu'il existe une prise en charge, on ne peut pas dénigrer les personnes qui sont concernées par cette question », a-t-il déclaré.

Ce que cela exprime, a-t-il dit, c'est une méconnaissance de la réalité que vit le pays, l'expression d'une approche superficielle d'une réalité et d'un traitement, ou d'une prise en charge conçue pour ces problèmes.

« Nous savons que les problèmes se sont aggravés. Nous traversons une crise profonde, et aujourd'hui, la situation revêt d'autres dimensions, liées à de multiples causes économiques et sociales ; il existe des problèmes de rupture des valeurs dans certains secteurs de la société, dans certaines problématiques familiales, mais cela ne saurait nier qu'il y a eu une attention réelle à ce problème, qu’il a été reconnu, que l’on ne nie pas son existence, et qu'il existe des projections, y compris qu’elles sont reconnues dans les documents directeurs, dans les programmes directeurs de notre société », a insisté le président.

Il a ajouté que « la question n’est pas de confronter ; je ne vais pas m’affronter à une personne vulnérable. Je vais prendre en charge ceux qui se trouvent dans une situation de vulnérabilité. Ces personnes ne sont pas nos ennemis. Ce sont des personnes qui se trouvent dans une situation pour laquelle la Révolution n'a pas été conçue ».

Et nous le faisons parce que la Révolution a une vocation humaniste, a-t-il expliqué, et cette vocation humaniste nous amène à dire : si ce sont les problèmes qui existent dans notre société, ce sont nos problèmes, ce sont nos femmes et nos hommes errants, ce sont nos gens, nos familles en situation de vulnérabilité et nos communautés en situation de vulnérabilité, ce sont les nôtres et c'est à nous d’apporter une solution.

Il a souligné que tout cela doit être pris en charge par le Parti, « car un Parti unique, conditionné par des raisons historiques, est le Parti de tous les Cubains et de toutes les Cubaines, et nous travaillons pour prendre en charge tous les problèmes, et c'est ainsi que travaillent également les organes du Pouvoir populaire, car c'est le pouvoir du peuple ».

« Aucun d'entre nous ne peut agir avec arrogance, avec suffisance, déconnecté des réalités que nous vivons. Nous devons agir avec sensibilité, avec sérieux pour aborder les problèmes qui existent, avec humanisme », a-t-il déclaré.

Nous devons démontrer notre vocation humaniste par l'accueil, le soutien, l'aide, la solidarité envers ceux qui sont défavorisés, ceux qui se trouvent en situation de vulnérabilité ; avec gentillesse, humilité, respect, chaleur humaine, à partir d’un sens éthique, a-t-il souligné.

Il a cité comme exemple le débat autour du Code de l'enfance, de l'adolescence et de la jeunesse : « Un code humaniste complet, pour le présent et l'avenir, qui nous concerne tous, comme le Code des familles nous a tous concernés ». Il a également évoqué les résultats obtenus dans le cadre du Programme national contre le racisme et la discrimination raciale, en reconnaissant que les manifestations de ce fléau persistaient dans notre société.

Il a précisé que plus de 30 programmes sociaux destinés à différents types de vulnérabilités ont été présentés à cette commission, qui sont financés par le budget d'une économie de plus en plus affaiblie par les mesures coercitives qui nous sont imposées. « Cela démontre une volonté politique, de la sensibilité ; il y a une volonté politique et une volonté gouvernementale », a réaffirmé Diaz-Canel.

« Nous devons continuer à affirmer que la Révolution n’abandonne personne, et que le peuple et son bien-être sont notre principale devise et notre principale responsabilité », a-t-il déclaré.

Il a également déclaré que « la Révolution ne souhaite pas que ce type de problème existe, mais elle reconnaît qu'il y a des causes qui ont provoqué ce type de problèmes, de telle sorte que, si la Révolution l'a reconnu, elle doit réfléchir à la manière dont nous allons le résoudre, en sachant qu'il s'agit d'un long combat, qui prend du temps, que nous devons travailler tous ensemble, que nous devons travailler de manière transversale dans de nombreux secteurs de la société ».
Nous ne devons jamais perdre de vue l'humanisme, « ni perdre de vue tout ce que nous devons faire pour préserver la dignité de notre peuple ».

Et d’affirmer que Cuba ne se rendra pas. « Nous sommes convaincus que nous allons surmonter ce moment, même s’ils intensifient le blocus, parce que nous en sommes capables », a-t-il conclu. (Source : Granma)