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Le déploiement militaire des États-Unis dans la mer des Caraïbes sous des prétextes absurdes menace la région

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declaracion o comunicado del minrex frDéclaration du ministère des Relations extérieures de la République de Cuba.

Le gouvernement cubain refuse énergiquement le déploiement des forces militaires étasuniennes dans la mer des Caraïbes. Cette action dangereuse représente une grave menace et une démonstration de force agressive qui portent atteinte à la souveraineté et à l’autodétermination des peuples d’Amérique latine et des Caraïbes. Elle fait fi, par ailleurs, de l’engagement pris par les trente-trois pays membres de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC) dans leur Déclaration faisant de la région une Zone de paix.

L’imputation de l’administration étasunienne selon laquelle le gouvernement vénézuélien légitime et son président, Nicolás Maduro Moros, sont associés à des organisations criminelles de trafic illicite de drogues est un prétexte d’autant plus absurde que, non contente de ne reposer sur aucun fondement, elle ignore qui plus est, de façon irresponsable, l’évaluation de sa propre Drug Enforcement Administration (DEA) qui, dans son Rapport de cette année-ci, ne classe pas le gouvernement vénézuélien parmi les auteurs ou facilitateurs d’opérations de trafic de drogues qui menacent le territoire étasunien.

L’administration étasunienne recourt une fois de plus à des mensonges pour justifier sa violence et ses visées spoliatrices, dans une mouture renouvelée de la Doctrine Monroe, clef de la volonté de domination et de l’interventionnisme des Etats-Unis sur le continent américain. C’est au nom de prétextes de ce genre qu’ils ont réalisé des agressions impitoyables et prolongées qui ont causé des pertes humaines considérables : citons comme exemple, ces dernières décennies, celui, proche de la farce, de la prétendue présence d’armes de destruction massive en Iraq, qui leur a servi pour attaquer et envahir un pays souverain, causer la mort de centaines de milliers d’Iraquiens et provoquer le déplacement forcé de centaines de milliers d’autres.

Selon le Rapport mondial sur les drogues, publié cette année-ci par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, les Etats-Unis sont le plus gros marché de stupéfiants de la région et peut-être du monde. Tout le monde le sait, et la communauté internationale ont le devoir de le dénoncer. C’est là où se trouvent les plus grands réseaux qui non seulement stimulent la consommation, garantissent la distribution, facilitent le trafic, le paiement et le stockage des énormes sommes d’argent en dérivant, mais encore qui garantissent le blanchiment de ces dernières dans l’économie même du pays avec une impunité relative, sans que l’administration s’efforce sérieusement et efficacement de l’empêcher.

Les énormes sommes d’argent provenant du marché illégal étasunien incitent à la création et au fonctionnement de réseaux de trafic de drogues en Amérique latine et dans les Caraïbes. La puissante industrie d’armes de ce pays et les privilèges exorbitants dont elle bénéficie en matière de ventes alimentent le pouvoir meurtrier des organisations criminelles dans la région. Le fait que l’administration étasunienne se désintéresse des causes profondes de ce fléau et n’agit pas contre elles aux Etats-Unis mêmes ne fera qu’en aggraver les retombées dans la région.

Cuba réitère son engagement résolu envers la lutte honnête et efficace contre le trafic illicite de drogues, envers la défense de la souveraineté nationale et envers la promotion de la paix et de la stabilité en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Elle dénonce tout aussi fermement que les flux migratoires irréguliers servent de prétexte pour convertir les eaux de la mer des Caraïbes en zone de guerre. Il suffit d’avoir un minimum de bon sens et d’honnêteté pour comprendre qu’un tel déploiement d’effectifs, de techniques militaires, de bâtiments de guerre, dont des sous-marins nucléaires, dans cette zone pacifique du monde ne saurait être la manière appropriée, par son envergure et son volume de feu, de combattre la criminalité organisée, le trafic illicite de drogues ou les flux de migration irréguliers, et pour douter que ses objectifs déclarés soient véritablement ceux qu’il se propose.

Cuba réitère l’appel lancé par le président Miguel Díaz-Canel Bermúdez, le 20 août dernier, au Treizième Sommet extraordinaire de l’ALBA-TCP, à dénoncer fermement ce nouvel étalage de force impérialiste. 

La Havane, le 28 août 2025