Arboviroses à Holguín : entre problèmes environnementaux et sociaux
- Écrit par Yamila Pupo Otero
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Les arboviroses ont une forte incidence dans le panorama épidémiologique de Holguín, une situation sanitaire aggravée par des conditions environnementales et sociales favorables à la reproduction des moustiques et des moucherons.
Depuis cinq ans, une augmentation des cas présumés de maladies transmises par ces insectes est signalée en septembre et octobre, comme le confirme l'appel lancé récemment par le ministère de la Santé publique (Minsap) pour renforcer la coopération citoyenne dans l'élimination des lieux de reproduction des moustiques, après confirmation de la circulation dans le pays du virus de la dengue, du virus Oropouche et du virus Chikungunya.
Prévenir les maladies transmises par ces insectes — Aedes aegypti, Aedes albopictus, Culex et moucherons — dans notre région constitue actuellement un véritable défi, car notre environnement n'est pas favorable.
Le changement climatique, les problèmes socio-économiques, l'impact de l'urbanisation incontrôlée et le manque d'assainissement adéquat ont sans aucun doute une incidence sur ce panorama sanitaire préoccupant.
Comment éviter les piqûres de moustiques ou de moucherons ? La situation est complexe si l'on tient compte des températures élevées et des pluies qui favorisent leur prolifération, sans compter les difficultés persistantes dans la lutte contre les vecteurs et le traitement focalisé, l'insuffisance des infrastructures de drainage, l'indiscipline sociale et l'accumulation de déchets solides partout.
Bien qu'il existe des stratégies visant à identifier et à atténuer les principaux facteurs de risque environnementaux et sociaux liés à la multiplication des Aedes, leurs taux d'infestation restent un problème sanitaire préoccupant à Holguín depuis plusieurs années. Dans cette région, environ 90 % des cas positifs sont détectés dans le système de stockage d'eau des habitations.
De même, les conditions économiques actuelles limitent la capacité à mettre en œuvre des mesures de prévention efficaces, car les ressources pour le traitement adulticide sont rares et de nombreux habitants de Holguín n'ont pas la possibilité d'utiliser des moustiquaires et des répulsifs, qui seraient très utiles la nuit lorsque la population subit de longues coupures d'électricité.
De plus, ils ne sont pas conscients des pratiques préventives qu'ils pourraient adopter pour réduire l'infestation de moustiques, telles que des habitudes d'hygiène qui réduisent les lieux propices à leur reproduction, tant à la maison que dans les espaces publics.
Il est toutefois impératif de continuer à mettre en œuvre une approche qui intègre à la fois l'intervention environnementale et l'éducation communautaire. Il est également nécessaire de disposer des ressources nécessaires pour relever ces défis sanitaires.
Éviter les pics épidémiques de maladies arbovirales est un défi sanitaire qui implique tous les acteurs de la société. Nous ne devons pas oublier qu'il n'existe pas de traitement spécifique pour ces virus, seulement des mesures générales pour soulager les symptômes.
Il faut pas oublier qu'il n'existe pas de traitement spécifique contre ces virus, seulement des mesures générales pour soulager les symptômes. Il faut donc éviter, par responsabilité personnelle et institutionnelle, de tomber malade pour cette raison, surtout en ce moment où le système de santé cubain est confronté à une situation difficile.
