Cuba poursuit la recherche d’alternatives en vue de développer son programme de lutte contre le cancer
- Écrit par Yaima Puig Meneses
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Le financement de l’achat d'un nouvel équipement pour produire des cytostatiques permettra d'augmenter la disponibilité de ces médicaments.
Le Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a présidé, le 16 juin, une réunion de travail avec des spécialistes et des scientifiques du secteur de la santé, au cours de laquelle il a présenté l'état d'avancement du Programme intégral de lutte contre le cancer.
Même si les difficultés économiques qui affectent le développement du secteur de la santé – causées par les effets du blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des États-Unis – ont empêché d'allouer à ce programme toutes les ressources matérielles, les fournitures et les médicaments nécessaires, Cuba continue de rechercher des alternatives permettant de maintenir les actions aux trois niveaux de prise en charge du Système national de santé.
Le Dr Luis Eduardo Martin Rodriguez, directeur de l'Institut national d'oncologie et de radiobiologie, a qualifié de complexe la question du cancer à Cuba, qui exige un travail multifactoriel, non seulement de la part des différentes structures de la Santé publique, mais aussi de nombreuses autres, notamment gouvernementales et industrielles.
Après un bref aperçu de l'impact de cette maladie dans le monde, qui touche des millions de personnes, Martin Rodriguez a indiqué que sur l'Île, 60 % des patients se trouvent dans les provinces de La Havane, Matanzas, Villa Clara, Camagüey, Holguin et Santiago de Cuba.
Depuis les premières années de la Révolution, plusieurs mesures ont été mises en œuvre pour développer et renforcer les stratégies de prévention, de contrôle et de lutte contre une maladie qui constitue actuellement la deuxième cause de décès parmi la population cubaine.
Outre le Programme intégral de lutte contre le cancer, qui a permis une meilleure organisation à tous les niveaux du Système national de santé, il a souligné comme un atout l'existence d'un Réseau national d'oncologie, composé d'hôpitaux spécialisés, d'unités oncologiques, de services oncologiques dans les hôpitaux provinciaux, de départements de radiothérapie et de services de soins oncologiques pédiatriques.
Au sujet des mesures mises en œuvre, il a souligné celles liées à la prévention, au dépistage précoce, au diagnostic et au traitement, ainsi qu'aux soins palliatifs, toutes essentielles pour contrôler la maladie, malgré d'énormes difficultés en matière de ressources matérielles, notamment la disponibilité des médicaments oncologiques.
Pour le Système national de santé, a-t-il assuré, l'augmentation de la survie des patients atteints de cette maladie est et restera une priorité, et leur prise en charge est assurée par des équipes multidisciplinaires de spécialistes, ce qui permet une évaluation et un traitement complets de chacun d'entre eux.
Même si toutes les solutions ne sont pas à portée de main pour soulager les patients, le ministère de la Santé publique n'a cessé d'encourager les partenariats avec l'industrie biopharmaceutique et le ministère des Sciences, de la Technologie et de l'Environnement (Citma) dans la recherche de la souveraineté et de la durabilité dans l'approvisionnement et la production de médicaments.
Selon Mailin Beltran Delgado, responsable du Département des services pharmaceutiques et optiques du ministère de la Santé publique, de nombreuses mesures sont mises en œuvre pour continuer à surmonter les obstacles au traitement de la maladie, malgré la rigueur du blocus.
Dans le cadre de ces actions et du financement qui y est consacré, le vice-Premier ministre Eduardo Martinez Diaz a évoqué l'acquisition, par BioCuBafarma, d'un nouvel équipement pour produire des cytostatiques, qui permettra d'augmenter la disponibilité de ces médicaments.
Le président Diaz-Canel a insisté sur l'importance de continuer à développer la science et l'innovation dans tous les processus liés à la spécialité oncologique.
À cet égard, la docteure Ileana Morales Suarez, directrice de la Science et de l'Innovation technologique au ministère de la Santé publique, a souligné qu'il s'agissait d'un sujet prioritaire pour le secteur, sur lequel il existe des recherches solides et plusieurs essais cliniques.
Parmi les autres avancées de la science cubaine, le docteur Carlos Alberto Martinez Blanco, responsable de la section pour le Contrôle du cancer au ministère de la Santé publique, a évoqué la production du vaccin cubain contre le virus du papillome humain, principale cause du cancer du col de l'utérus, pour lequel des progrès importants ont été réalisés. (Source : Granma)
